27/05/2020

Les aides pour les aidants familiaux

Nouvelle législation, droit, indemnités, associations d’aides : tour d’horizon des aides existantes pour soutenir les proches aidants

Législation

Les droits des proches aidants évoluent. Le projet de loi pour la réforme des retraites prévoit un nouveau dispositif d’aide.

En un an, les proches aidants ont vu leur statut se modifier. Le 22 mai 2019, le journal officiel a publié une loi pour la reconnaissance des proches aidants. Trois mesures se distinguent : la conciliation du statut d’aidant avec la vie professionnelle, l’expérimentation du baluchonnage pour les agents civils de l’État, un volet relatif aux éventuels aidants familiaux dans le dossier médical partagé. La loi a vite été jugée insuffisante, de l’aveu de Christelle Dubos, secrétaire d’État à la Santé : « Il faut aller plus loin pour répondre à des situations très variées ».

Des indemnisations et un droit au repos

Le 23 octobre 2019, le chef du gouvernement Édouard Philippe a dévoilé un plan de mobilisation et de soutien des proches aidants dont l’objectif est de leur simplifier la vie. Le plan prévoit notamment d’indemniser un salarié qui interrompt son activité professionnelle pour s’occuper d’une personne âgée ou porteuse de handicap. Cette indemnisation serait versée pour trois mois sur toute la durée d’une carrière professionnelle. Le plan prévoit aussi le « renforcement et la diversification des solutions de répit ». Il s’agirait de doubler d’ici à 2022 la capacité d’accueil temporaire des personnes âgées et handicapées. Une plateforme numérique et un numéro de téléphone unique seront mis en place pour soutenir les aidants.

La loi de financement de la Sécurité sociale 2020 prévoit l’indemnisation du congé du proche aidant et la mise en place d’une stratégie de soutien aux aidants. Dans le cadre de la réforme des retraites toujours en cours, un dispositif de garantie de droits à retraite pour les aidants est créé. Des points sont acquis même lors des périodes d’inactivité involontaires indemnisées.

Droit au répit et baluchonnage

Depuis 2015, le droit au répit permet aux aidants des personnes en perte d’autonomie de se reposer ou de dégager du temps. La personne aidée doit être bénéficiaire de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Le proche aidant doit assurer une présence à domicile. Il doit être dans l’impossibilité d’être remplacé par un autre proche.

Le baluchonnage désigne aujourd’hui le système de garde de substitution qui permet aux aidants familiaux de disposer de leur droit au répit. Ce dispositif se caractérise par la présence à domicile, 24h/24, pendant plusieurs jours, d’un professionnel unique spécialement formé. L’aidant est ainsi remplacé, mais aussi formé, grâce à la mise à disposition d’un journal d’accompagnement rédigé par le professionnel. Ce dernier lui transmet des solutions face aux difficultés rencontrées, des savoirs et des savoir-faire pour aider à la relation et prolonger le maintien à domicile de la personne aidée.

Renseignements : pour-les-personnes-agees.gouv.fr ; handicap.gouv.fr ; aidants.fr.

Des associations

Simon de Cyrène : permet aux personnes en situation de handicap et à leurs aidants de trouver des moments de répit.
Office chrétien des personnes handicapées : organise depuis peu des journées consacrées aux aidants familiaux.
UNAF : plaide en faveur de l’indemnisation du proche aidant.
Croix Rouge : prend soin et soulage les proches aidants.
Domino, Les baluchons…, de nombreuses associations prennent conscience des difficultés que traversent les aidants.

Partager cet article
Actualité

Ces articles qui peuvent vous intéresser

Le quotidien difficile des proches aidants
Aider l’aidant : une nécessité
Alzheimer : accompagner les aidants familiaux