03/11/2015

Famille et écologie intégrale

Ecologie humaine, Ecologie de l’homme, Ecologie intégrale, qui d’entre nous ne s’est pas demandé en les entendant ce que ces termes recouvraient ?

Ecologie humaine, Ecologie de l’homme, Ecologie intégrale, qui d’entre nous ne s’est pas demandé en les entendant ce que ces termes recouvraient ?

Laudato Si : tout est lié 

L’encyclique du Pape François, « Loué sois-tu », est probablement le texte le plus éclairant qui nous soit donné de lire sur le sujet.
L’idée force du texte est que « tout est lié », l’expression y revient à 9 reprises.

« Tout est lié » d’abord parce que le « Le livre de la nature est unique et indivisible ». La nature intrinsèquement charnelle de l’Homme le met en relation directe avec l’environnement et les autres espèces ; le destin de l’Homme est profondément enchevêtré avec celui de la nature, notre «maison commune».

« Tout est lié » ensuite parce que les enjeux environnementaux, économiques, sociaux, culturels, anthropologiques,… qui conditionnent l’avenir de l’humanité ne peuvent être dissociés les uns des autres, tant dans leurs causes et leurs conséquences que dans les solutions qui doivent permettre de préserver l’avenir de notre planète, aujourd’hui menacée.

La relation : une solution à la crise

François est très explicite quant aux racines humaines de la crise écologique actuelle.

Le relativisme comme idée qu’il n’existe pas de vérités indiscutables qui guident nos vies fonde la mégalomanie de nos sociétés qui considèrent que la liberté de l’homme n’a pas de limite. Notre démesure est entretenue par la toute-puissance de la technique qui alimente le mensonge d’une disponibilité infinie des ressources. L’obsession du bénéfice maximum qui caractérise la techno-finance spéculative encourage la logique de surconsommation et de surproduction qui est intrinsèquement incompatible avec la préoccupation environnementale.

Enfin les intérêts électoraux et l’immédiateté politique poussent à satisfaire les exigences consuméristes des populations. Ils accentuent la soumission du politique à la technologie et aux finances et expliquent l’échec de nombreux sommets mondiaux sur l’environnement.

Puisant à la source de « l’évangile de la création » qui suggère que l’existence Humaine repose sur une triple relation fondamentale, à Dieu, au prochain et à la Terre, François trace des solutions concrètes ancrées dans la doctrine sociale de l’Eglise pour sortir de la spirale d’autodestruction actuelle.

La famille : lieu de transmission

Et la famille, me direz-vous ? Si elle n’est citée que 3 fois dans le texte, sa place centrale dans l’écologie intégrale prônée par le Saint Père est absolument évidente : parce que la famille est le lieu de la culture de la vie, le lieu du partage, de la solidarité entre générations, le lieu de la modération, du respect de l’autre, du respect de son corps, du respect de la nature et enfin le lieu de l’éducation de la conscience des hommes.

Je terminerai en ajoutant, le Saint Père n’en parle pas, que c’est parce qu’elle est tout cela que la famille fait aujourd’hui l’objet de tant d’attaques car la Famille est le sanctuaire qui résiste à la domination de la technique et de la finance toutes puissantes.

Auteur : Bruno Vercken, adhérent de l’AFC de Versailles.
Article publié dans le bulletin local de l’AFC.

Crédit image : rawpixel.com – fr.freepik.com

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