Gleeden : un slogan mensonger qui banalise l’infidélité
Connaissez-vous Gleeden ? Il s’agit d’une société américaine lancée en 2009 qui commercialise des rencontres extraconjugales. Les AFC réagissent vivement à leur dernière campagne de communication dans le métro parisien : « Contrairement aux antidépresseurs, l’amant ne coûte rien à la Sécurité sociale ».
Le message est clair : avoir un amant permettrait aux personnes mariées d’être mieux dans sa peau. Ce site de rencontre cherche à détourner positivement l’infidélité. Tromper ne serait plus une faute mais un acte neutre pour notre société.
L’infidélité, première cause de rupture conjugale
Et pourtant, l’infidélité est source de souffrance des ruptures familiales et des drames humains. Pour rappel, en 2023, la DREES comptabilisait 425 000 séparations conjugales (divorces, ruptures de PACS ou d’unions libres). Outre les adultes, il ne faut pas oublier les répercussions directes, à savoir les 380 000 enfants mineurs victimes des ruptures familiales. Les conséquences des séparations peuvent même s’illustrer sur le temps long : dépression, échec scolaire, perte de revenus et précarisation. La vulnérabilité touche particulièrement les familles monoparentales, Selon l’Insee, en 2023, 34,3% d’entre elles vivaient sous le seuil de pauvreté.
Le coût de l’infidélité
La marchandisation de l’infidélité peut-il réellement être autant banalisée ? Ne vous faites pas d’illusions, Gleeden n’a cure de votre bien-être ou de la cellule familiale. Elle joue sur des pulsions aux conséquences sociétales délétères et pousse l’individualisme à son extrême. Oui Gleeden met en danger la famille, un des derniers acteurs qui oblige à penser à autrui, via la solidarité humaine.
De plus, le coût des ravages de l’infidélité ne se limite pas aux séparations, mais concerne également celui des conflits, violences conjugales et familiales. En France, plusieurs études ont évalué les violences conjugales entre 1,7 et 3,5 milliards. Une part importante de ses estimations sont des dépenses de santé et d’accompagnement. La promesse d’un amant qui ne coûte rien à la Sécurité sociale est un pur mensonge.
La responsabilité de Gleeden
Certes, on peut penser que Gleeden n’est pas responsable des séparations, des violences familiales et leurs conséquences. Juridiquement non, moralement oui. Elle se place en amont de ses catastrophes humaines, tout en précipitant ces dernières. Face à la perversité d’une entreprise capitaliste vide de valeurs exemplaires, la CNAFC se place comme un rempart infaillible.
Enfin, le slogan publicitaire de Gleeden est une invitation à détourner notre regard sur la vraie définition de l’Amour. L’amour avec un grand A ne peut se diviser dans des relations extraconjugales. La CNAFC a publiquement dénoncé le nouveau slogan de Gleeden, et agissent pour prévenir les ruptures conjugales.