11/11/2021

Légalisation de l’euthanasie, un projet qui avance masqué

La campagne présidentielle va être l’occasion d’aborder les sujets dits « sociétaux ». Parmi ceux-ci, la proposition de légaliser l’euthanasie.

Chronique des AFC sur Radio Notre-Dame le jeudi 11 novembre

Chers auditeurs,

Cette fois encore la campagne présidentielle va être l’occasion d’aborder les sujets dits « sociétaux ». Parmi ceux-ci, la proposition de légaliser l’euthanasie. Comme souvent, ce type de projet avance masqué : les propositions se dissimulent soigneusement derrière des éléments de langage pour pousser ce que certains désignent par un euphémisme : le « droit à mourir dans la dignité ».

En 2016, lors du vote de la loi Claeys-Leonetti, un difficile équilibre refusant à la fois tout acharnement thérapeutique et rejetant l’euthanasie avait pourtant été atteint.

Cette loi, mal connue, avait été votée à une large majorité, il y a à peine 6 ans. Et pourtant le gouvernement vient de demander une nouvelle étude sur la fin de vie au Comité d’éthique. Les velléités de légalisation de l’euthanasie ne sont qu’un leurre. Elles cachent, en vérité, une démission : celle d’en finir avec la vie alors que les personnes en fin de vie, souhaitent, avant tout, être accompagnées.

La fin de vie fait partie de la vie, elle révèle ce qu’est profondément notre humanité fragile et constitue une occasion ultime de se dire l’essentiel, de rétablir la confiance, se dire qu’on s’aime…

L’homme ou la femme ne sont pas qu’un corps, ils et elles ont aussi un esprit qui réfléchit, imagine et une âme qui aspire au spirituel. Apaiser la douleur est indispensable mais reste insuffisant. Quelles que soient nos croyances, notre aspiration profonde de partir en paix, ne peut se contenter d’un sédatif, elle exige un accompagnement qui fonde la dignité de notre société ainsi que celle de nos aînés en fin de vie.

Demain 12 novembre, nous célèbrerons la journée mondiale des soins palliatifs. Rappelons que l’urgence pour mourir dans la dignité n’est pas d’en finir avec la vie mais de donner de la vie aux derniers jours et de développer l’accompagnement des personnes en fin de vie : il s’agit de mettre enfin en œuvre le grand plan en faveur des soins palliatifs.

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