01/06/2021

La bioéthique de retour au Parlement

Le projet de loi de bioéthique arrive en troisième lecture au Parlement.

Chronique des AFC sur RCF le mardi 1er juin

Le débat apaisé que souhaitait Emmanuel Macron est loin d’avoir eu lieu. Après deux lectures à l’Assemblée et au Sénat, le Parlement n’a pas réussi à se mettre d’accord sur un texte. La commission mixte paritaire a échoué, en février dernier, à accorder les deux versions. Une troisième lecture, ce qui est assez rare, a donc été programmée. Le texte est examiné à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée nationale en commission spéciale et sera discuté dans l’hémicycle la semaine prochaine. Le Sénat, lui, le discutera à partir du 24 juin.

Quels enjeux autour de ce texte ?

L’Assemblée a une position particulièrement transgressive puisqu’elle a opté pour la PMA excluant le père, pour les couples de femmes et les femmes seules. Elle ouvre grand la porte au business de la procréation artificielle, avec la sélection qui mène à l’eugénisme, à l’instrumentalisation de la médecine et à une modification profonde du droit de la filiation. Mais il y a aussi la recherche sur l’embryon, avec toujours moins de garde-fous, la possibilité de créer des embryons transgéniques ou chimériques animal-homme et la possibilité de pratiquer une interruption de grossesse jusqu’au terme en cas de “détresse psycho sociale” de la mère…

Toutes choses que le Sénat n’a pas, lui, validées lors de sa seconde lecture. La question est de savoir jusqu’à quel point les deux versions se rapprocheront pour limiter la dérive vers l’alliance de la technique et du marché voulue par l’Assemblée, à rebours de toute considération écologique et de toute prudence. Cela apparaît comme une évidence lorsqu’on voit que les députés ont validé la possibilité de créer des chimères entre l’animal et l’homme !

Est-il encore possible de s’opposer à ce projet ?

Il est toujours nécessaire d’écrire à son député pour lui faire part de son opposition. C’est très simple à partir du site “députés pour tous” qui permet de connaître les votes de son député et de le contacter. Et il est aussi utile de signer la pétition de Marchons Enfants ! sur le site de l’Assemblée nationale. Cette pétition vise à définir le mot parents. “Des parents, c’est un père et une mère”. [ Comment signer ? ]

Il est toujours temps de s’opposer à ce texte ni bio, ni éthique !

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