15/12/2020

Contre un nouveau délai pour l’IVG (RCF)

Les AFC demandent que l’avortement fasse l’objet d’une politique publique de santé et de prévention.

Chronique des AFC sur RCF le mardi 15 décembre

Ecouter la chronique

Vendredi 11 décembre, le Comité consultatif nationale d’éthique (CCNE) a rendu une “opinion” sur l’allongement du délai légal d’accès à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse. Il répondait à une demande du ministre Olivier Véran, suite à la proposition de loi de la députée Albane Gaillot.

Le Conseil d’Ethique reconnaît que “la pratique d’une IVG ne peut être considérée comme un acte médical ordinaire”, et qu’un tel allongement de délai “alourdit de plus en plus” les conséquences psychologiques pour la femme et pour le personnel médical. Il se dit par ailleurs défavorable à la suppression de la clause de conscience spécifique pour les médecins et les sages-femmes.

Mais, de manière illogique, il conclut : qu’au nom des “principes d’autonomie, de bienfaisance, d’équité et de non-malfaisance à l’égard des femmes, il n’y a pas d’objection éthique à allonger le délai d’accès à l’IVG de deux semaines passant ainsi de 12 à 14 semaines de grossesse “À quoi répond cette demande d’allongement des délais ?

La loi Veil de 1975 prévoyait un délai maximal de 10 semaines, soit 3 mois de retard de règles. En 2001, nous sommes passés à 12 semaines, donc 3 mois ½ parce que trop de femmes se présentaient hors délais pour avorter. La raison est la même aujourd’hui en prévoyant de passer à 14 semaines, soit 4 mois de retard.

Il faut savoir qu’un fœtus de 10 semaines mesure 6 cm mais à 14 semaines, il mesure déjà  14 cm et son squelette est ossifié. Le geste n’a rien à voir.

Je crois que devant l’annonce d’une grossesse beaucoup de femmes sont ambivalentes et apprécient de se sentir enceintes mais sans se projeter dans la venue d’un enfant, d’où ces délais toujours dépassés quel que soit le temps de réflexion dont dispose la femme.

Les AFC demandent que l’avortement, dont le nombre n’a jamais été aussi élevé depuis 30 ans, relève d’une véritable politique de santé publique et de prévention par le développement d’une éducation sexuelle préventive, par un meilleur accompagnement des femmes er par des aides adaptées. Elles demandent aussi que soit valorisé et mieux connu l’accouchement sous le secret qui, sans être un idéal, permet la venue au monde d’un enfant qui fera le bonheur de parents en attente d’adoption. L’arrivée d’un enfant devrait toujours être une bonne nouvelle !

Partager cet article
Actualité

Ces articles peuvent vous intéresser

Les AFC reçues à l’Elysée
Bioéthique : que dit l’Église ?