31/03/2021

L’aide alimentaire de l’AFC de Ploufragan

En pleine crise de la Covid-19, l’AFC de Ploufragan doit renforcer ses effectifs pour faire face à l’augmentation des besoins.

Depuis le début de la crise pandémique, le quotidien de certaines familles est devenu très compliqué financièrement. Certains parents perdent leur emploi ou sont mis au chômage partiel, d’autres touchent le RSA, des étudiants n’arrivent pas à boucler leurs fi ns de mois. À Ploufragan, certains viennent demander l’aide alimentaire proposée par l’AFC. Ils viennent grossir les rangs des 120 familles en difficulté de la commune, personnes en fin de droits, étrangers, réfugiés politiques.

Sylvie Barteau est la présidente de cette AFC depuis 15 ans. C’est son 4e mandat. Ce long investissement au service des plus démunis est un juste retour : « On m’a aidée, donc je rends la pareille », exprime-t-elle simplement. Il y a trente ans, elle a vécu sept mois sans travail. Elle est redevable envers ceux qui l’ont soutenue alors. Ce sens de la charité lui vient de ses parents.

Une action bénévole tout au long de l’année

20 bénévoles sont au service de cette aide alimentaire. Ils travaillent de concert avec le Centre communal d’action sociale*, qui leur prépare les dossiers des familles à visiter. Ils s’approvisionnent auprès de la plateforme de grande distribution U et de la coopérative agricole Stalaven, trois fois par semaine, le matin, et ce du 1er janvier au 31 décembre. Peu de vacances si ce n’est trois semaines l’été, le temps de faire le tri dans les stocks. Il ne s’agit que de produits d’épicerie. Une fois toutes les deux semaines, ils vont à la rencontre des familles, à leur domicile.

L’épidémie de Covid-19 ne les contraint pour l’instant que peu, mais ils craignent le manque de denrées : « Nous vivons au jour le jour. Chaque annonce du gouvernement peut modifier notre agenda ».

L’aide alimentaire de Ploufragan a été créée en 1983, un an avant les Restos du Cœur. La présidente de l’AFC avait une sœur qui ne savait pas quoi faire de ses invendus de légumes à la fi n du marché. Elle en a profité pour les redistribuer à d’autres familles. Rapidement, les grandes surfaces se sont associées à l’idée et l’aventure est devenue solidaire.

*Le Centre communal d’action sociale (CCAS)

Le CCAS, Centre communal d’action sociale, est un établissement public à part entière, dont la mise en place est obligatoire dans les communes de plus de 1500 habitants. Il a une existence juridique, fi nancière et administrative distincte de celle de la commune. Présidé de plein droit par le maire, son conseil d’administration est constitué paritairement d’élus locaux désignés par le conseil municipal et de personnes qualifiées dans le secteur de l’action sociale. On compte parmi celles-ci un représentant des associations familiales, un représentant des associations de personnes handicapées, un représentant des associations de retraités et de personnes âgées et un représentant des associations œuvrant dans le domaine de la lutte contre l’exclusion.

Le CCAS se mobilise dans les principaux champs suivants :

  • lutte contre l’exclusion (en particulier, aide alimentaire),
  • services d’aide à domicile,
  • prévention et animation pour les personnes âgées,
  • gestion d’établissements d’hébergement pour personnes âgées,
  • centres sociaux,
  • soutien au logement et à l’hébergement,
  • petite enfance,
  • enfance/jeunesse,
  • soutien aux personnes en situation de handicap.

Il intervient également dans l’aide sociale facultative qui constitue souvent l’essentiel de la politique sociale de la commune : secours d’urgence, prêts sans intérêt, colis alimentaires, chèques d’accompagnement personnalisé, etc.

Partager cet article
Actualité

Ces articles peuvent vous intéresser