23/03/2021

Podcast – Smartphone et enfant

Les jeunes ont un smartphone de plus en plus tôt. Faut-il encadrer son usage ? Une chronique RCF de Pascale Morinière, présidente des AFC.

Chronique des AFC sur RCF le mardi 24 mars

Une étude de 2018 montrait que 90% des jeunes de 14 ans et 47% des enfants de 8 ans possédaient un téléphone mobile. Dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’un smartphone avec une connexion internet. De nombreux adultes, parents et éducateurs tirent maintenant la sonnette d’alarme sur cette pratique. Parmi eux, un professeur de collège a récemment raconté ce qu’elle observait avec ses élèves. Son témoignage a fait un peu de buzz sur les réseaux sociaux.

Que dit-elle ?

Elle raconte que sur une classe de 22 élèves de 6ème, 20 ont un smartphone et pratiquement tous ont déjà vu des vidéos ou des images pornographiques. Et ce à tel point que ça interfère dans ses cours de français puisque les enfants font des liens qu’elle n’aurait jamais osé imaginés : « On travaillait sur les mots dérivés avec les élèves de sixième. J’en étais à Vers/Vermisseau. Un gamin évoque la vermine, vers, puces, cafards, rats. Une petite lève la main : “Madame, l’autre fois sur snap y avait un mec qui expliquait qu’il avait violé un rat, et il en montrait le cadavre et tout.” Scènes pornographiques qui violent leur imaginaire, prises de contacts indésirables, enfants qui s’endorment en cours pour avoir regardé des films jusqu’à 2 heures du matin… rappelons que tout cela concerne des enfants de 6ème ; des enfants qui ont entre 11 et 12 ans.

Que peut-on faire ?

C’est très simple, il ne faut pas donner de smartphone à son enfant avant 15 ans ! C’est ce que recommande le groupe « Parents unis contre le smartphone avant 15 ans » qui regroupe 13 000 parents. Jusqu’à cet âge-là, internet doit être accompagné. Le jeune le consultera sur l’ordinateur familial avec contrôle parental, si possible dans un lieu de passage, et pour un temps déterminé. Souvent les parents disent : « Mais tous ses copains ont un smartphone ». Nous pouvons témoigner aux AFC qu’un enfant qui n’a pas de smartphone passera plus de temps à jouer « en vrai », à lire, à faire du sport, à bricoler, à inventer et imaginer et développera plus et mieux ses compétences intellectuelles, artistiques, sportives, manuelles et relationnelles. En début d’adolescence, un simple téléphone est suffisant.

C’est à nous, parents, premiers et principaux éducateurs, de résister à la pression et de faire les choix qui aideront nos enfants à grandir paisiblement.

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