La fête de Pâques est un mystère ! Comment un homme mort pourrait-il sortir vivant d’un tombeau ? Impossible, sauf s’il est Dieu. La résurrection de Jésus dépasse l’entendement humain. Le cheminement pendant le Carême, les offices de la Semaine sainte et la Vigile pascale, auront permis de comprendre un peu plus chaque jour ce mystère. Et si ce n’est pas le cas, des rites et des coutumes familiales permettront de le pénétrer un peu plus.
La table de Pâques, manifestation concrète de la joie pascale
La plus grande fête des chrétiens est souvent célébrée en famille, c’est, pour les enfants, l’occasion de questionner les adultes sur des pratiques parfois originales.
Pourquoi y-a-t-il de l’agneau au menu du déjeuner de Pâques ?
Dans l’Ancien Testament, pour célébrer la Pâque (le passage de la mer Rouge et la sortie de l’esclavage en Egypte), un agneau était immolé et mangé rapidement avec des herbes amères. En passant de la mort à la résurrection, c’est Jésus qui donne sa vie pour libérer son peuple de l’esclavage du péché, il est l’Agneau de Dieu.
Et le poisson ?
En friture de chocolat ou en koulibiac, il est le symbole des premiers chrétiens. Les disciples, qui craignaient eux aussi pour leur vie, utilisaient ce signe du poisson (l’acronyme d’Ichtus, en grec, signifiant « Jésus-Christ, le Fils de Dieu, notre Sauveur »), pour se reconnaître entre eux. Un peu comme un code secret.
Pourquoi des œufs sont-ils cachés dans le jardin ?
Qu’ils soient de poules ou en chocolat, ils symbolisent la vie nouvelle. Ils sont déposés dans les jardins par les cloches.
Et pour les cloches en chocolat ?
À partir du Vendredi saint, les cloches se taisent puisque Jésus est mort. On dit qu’elles sont parties à Rome pour recevoir la bénédiction solennelle du Pape. Elles reviennent pour la Vigile pascale. La résurrection du Christ est acclamée par des cloches, clochettes, crécelles et autres grelots.
Transmettre les traditions familiales
Les traditions de Pâques comme toutes celles qui sont pratiquées au sein d’une famille sont le signe d’appartenance à une même lignée. Lorsqu’un enfant demande à sa grand-mère pourquoi elle lui dispose un brin de buis sur le crucifix, c’est toute une histoire, de bois vert et de vie éternelle, transmise de génération en génération, qui se raconte.
Dans l’ambiance anxiogène que nous connaissons aujourd’hui ces traditions ont du bon. S’inscrire dans une lignée est rassurant pour l’enfant. Faire les mêmes gestes, au même moment, quelle que soient les circonstances, pourrait sembler oppressant. Mais pour les enfants, adultes en devenir, en puissance, le caractère répétitif et presque obligatoire de certains usages familiaux donne un sentiment de stabilité et affermit la confiance.
Ces coutumes inscrivent dans les mémoires des souvenirs heureux qui sont des points de repères précieux.
Il existe bien d’autres traditions liées à Pâques. Si, dans votre famille, la transmission des traditions s’est interrompue, vous pouvez en créer de nouvelles comme la réalisation d’un « jardin de Pâques », comme on fait une crèche à Noël, ou celle d’un drapeau « Hosanna ! » que nous avons vu, accroché aux fenêtres, pendant le confinement. À vous d’inventer les vôtres !
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