Le Conseil d’État refuse d’autoriser la célébration publique des cultes (RCF)
Chronique des AFC sur RCF le mardi 10 novembre
La semaine dernière, avec les évêques et des associations, les AFC ont déposé un référé liberté sur la liberté de cultes. Le Conseil d’État a donc examiné jeudi dernier une vingtaine de requêtes, dont la nôtre, demandant au gouvernement d’autoriser la célébration publique des cultes. Si les commerces de première nécessité restaient ouverts, il était juste de reconnaitre que la dimension spirituelle est encore plus “de première nécessité” que certains produits de consommation. Rappelons que nous agissions en raison de nos statuts qui prévoient la défense des intérêts spirituels des familles.
Au moment du dépôt de cette requête, il y avait pour nous une incohérence entre la liberté de culte et d‘autres libertés individuelles comme la liberté de déplacement ou de rassemblement (dans les magasins, dans les transports) qui étaient maintenues. Notre demande était la possibilité pour toutes les familles, quelle que soit leur religion, d’exercer leur liberté de culte.
Par ailleurs, nous savions aussi que le gouvernement, responsable de la sécurité sanitaire du pays, ne s’était pas concerté au préalable avec les représentants des cultes. Enfin, un certain flou persistait sur les cultes autorisés (obsèques et mariages), la liberté de déplacement pour les ministres des cultes dans les familles, les attestations de déplacements dérogatoires etc.
Le conseil d’État a donc rendu samedi un avis négatif
Le Conseil d’État a réaffirmé la liberté fondamentale du culte et confirmé la suspension des cultes publics en raison de la situation sanitaire en cours d’aggravation. Il a aussi levé un certain nombre d’imprécisions pratiques. Il a enfin enjoint le gouvernement à se concerter avec les représentants des principaux cultes pour étudier ensemble les modalités de pratique des cultes.
À ce stade, les AFC ont répondu à leur devoir de défense des intérêts spirituels des familles. Le Conseil d’État a dit le droit. La décision n’est pas celle que nous aurions souhaité mais rendons à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! Nous laissons le gouvernement et les représentants des cultes convenir ensemble des modalités de la pratique des cultes dans le contexte d’état d’urgence sanitaire. Et nous serons attentifs à cette coordination !